L'Intuition dans le soin pour optimiser la relation.

Et si l’intuition devenait votre alliée clinique ?

Distinction entre intuition clinique, pressentiment et perception subtile au service du soin

Dans votre pratique soignante, avez-vous déjà ressenti ce moment étrange où vous savez sans savoir pourquoi ? Ce geste que vous ajustez sans y penser, ce mot que vous prononcez instinctivement au bon moment, ce frisson intérieur qui vous avertit d’un danger avant les signes objectifs.

C’est cela que l’on nomme souvent intuition. Mais en réalité, ce mot recouvre plusieurs réalités. Et pour en faire un outil fiable, utile et structuré, encore faut-il les distinguer.

Deux grandes familles d’intuition : clinique et subtile

1. L’intuition clinique : le fruit silencieux de l’expérience

Appuyée sur les sciences cognitives et les travaux de Daniel Kahneman (Thinking, Fast and Slow), cette intuition est rapide, automatique, issue de la mémoire implicite. Elle s’active chez le professionnel expérimenté lorsqu’il perçoit des signaux faibles – corporels, verbaux ou contextuels – et les interprète sans analyse consciente.

Exemple : Une infirmière pressent un malaise chez un patient encore asymptomatique. Elle agit, et le malaise survient dix minutes plus tard. Ce n’est pas de la magie, mais la reconnaissance rapide d’un pattern corporel déjà vu des dizaines de fois.

2. L’intuition subtile : une perception non ordinaire du vivant

L’Institut iRiS de Paris, spécialisé dans l'enseignement autour de l’intuition, distingue des formes plus profondes et sensibles :

• Le pressentiment : ressenti intérieur souvent sensoriel d’un événement à venir.

• La précognition : perception mentale d’une donnée future sans cause apparente.

• La clairvoyance : captation d’informations indépendamment de l’espace ou du temps.

• Le sixième sens : terme plus large, désignant une sensibilité accrue aux signaux invisibles.

Ces intuitions ne s’appuient pas sur l’expérience accumulée, mais sur un état particulier de présence et de disponibilité intérieure. Elles émergent souvent dans des contextes de grande ouverture relationnelle ou lors d’états modifiés de conscience (hypnose, méditation, attention flottante...).

Pourquoi cette distinction est essentielle pour le soin ?

Parce que le soin exige à la fois rigueur clinique et ouverture sensible.

• L’intuition clinique est utile pour réagir vite, trier les urgences, affiner une démarche diagnostique. Elle est objectivable, transmissible.

• L’intuition subtile est précieuse dans des situations floues : relation difficile, douleurs inexpliquées, fin de vie, ou quand le patient n’arrive pas à mettre des mots sur ce qu’il ressent.

Dans les deux cas, l’intuition ne doit pas être crue aveuglément, mais entendue, éprouvée, validée, parfois débattue.

Ce que vous propose la formation « L’intuition opportuniste dans le soin »

Une exploration rigoureuse, sensible et clinique des différentes formes d’intuition :

• Exercices pratiques d’observation relationnelle

• Décryptage des mécanismes cognitifs de l’intuition

• Mobilisation du corps, de l’imaginaire et de l’écoute profonde

• Cadre éthique et professionnel de l’usage de ces perceptions

• Intégration dans la posture soignante quotidienne

Une formation fondée sur des bases scientifiques, tout en ouvrant un espace d’expérimentation et d’incarnation.

Une relation de soin plus fine, plus humaine

Dans un univers médical saturé de données, de bilans, de protocoles, redonner sa place à l’intuition, c’est réhabiliter une intelligence sensible, souvent tue, mais essentielle. C’est aussi réconcilier raison et ressenti, science et art du soin.

Noter invité et formateur Guillaume Mathé

Formateur – Kinésithérapeute – Hypnopraticien

Masseur-kinésithérapeute à Lyon, Guillaume Mathé forme depuis plus de 15 ans des professionnels de santé à l’hypnose, à la communication thérapeutique et à l’intuition clinique. Il a présidé l’Institut Milton Erickson de Lyon et s’est spécialisé dans l’accompagnement de la douleur, des troubles fonctionnels et des états de conscience modifiés. Expertise : hypnose ericksonienne, douleur, rééducation, communication non verbale. Pédagogie : approche incarnée, expérientielle, rigoureuse et sensible. Vision : réconcilier savoirs cliniques, intuition subtile et intelligence du corps.

Il transmet avec engagement une posture professionnelle ouverte, humaniste, centrée sur l’écoute du patient et l’exploration des perceptions fines dans la relation de soin.

Prochaine session

Cayenne📅 Dates : 4 et 5 octobre 2025

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En conclusion…

Et si vous vous autorisiez à écouter cette voix discrète en vous ?

Et si développer votre intuition était un levier de justesse et de soulagement, pour vous comme pour vos patients ?